Organiser une mobilisation dans le cadre syndical est toujours une décision difficile. Certaines organisations syndicales sont plus enclins à tenter des actions coup de poing parce qu’elles pensent que c’est le seul moyen d’organiser le rapport de force avec la direction de l’entreprise.
Nous à la CFDT, vous privilégions toujours la discussion, le débat, la négociation. C’est notre méthode. Cela permet garder le lien nécessaire et indispensable avec nos interlocuteurs (même avec des désaccords !).
Nous, à la CFDT, vous l’aurez remarqué, nous sommes très frileux à organiser de tels mouvements et nous les gardons plutôt comme solution ultime face à un blocage immuable du camp d’en face. Évidemment, la difficulté est de savoir quand le blocage est devenu immuable.
Dans la situation actuelle, nous ne pensons pas que ce niveau de blocage est atteint, bien au contraire. Nous avons obtenu la prime “partage de la valeur” en octobre et les négociations annuelles obligatoires vont ouvrir à la mi-décembre.
De plus, il nous paraît dangereux d’amener nos collègues sur une mobilisation qui les priverait d’une partie de leur salaire, surtout à une période où le pouvoir d’achat est en baisse et où l’objectif est de le maintenir.
Deux organisations syndicales ont fait le choix d’appeler à un débrayage, et elles en ont tout à fait le droit. Le syndicalisme est divers, les méthodes sont donc diverses, chacun est libre d’utiliser les armes qu’il estime les plus efficaces pour défendre les salariés.