30 octobre 2024

Klaxon! n°14 : Merci et analyse du secrétaire du CSE DSO sortant

Merci pour votre confiance.

La CFDT va pouvoir continuer à vous défendre.

Grâce à vous, la CFDT Generali va financer la plantation de 87 arbres en France en partenariat avec


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Gwenael Luneau, secrétaire sortant du CSE DSO, délégué syndical central CFDT fait un bilan de l’action CFDT au CSE et envisage l’avenir.

Une page se tourne

Voilà presque 9 ans que j’étais secrétaire du CSE DSO. Cela fait 2 mandats et demi. J’ai pris mes fonctions en 2014 dans un contexte extrêmement conflictuel entre les syndicats et il a fallu discuter avec tout le monde, trouver des compromis avec chacun. C’est le rôle du secrétaire du CSE, au-delà de sa propre étiquette syndicale, d’arriver à travailler avec l’ensemble des élus du CSE. Il n’en est pas le chef, mais le porte-parole auprès de la Direction. Chez Generali, il a aussi le rôle de porter les activités sociales et culturelles, et là encore, il n’est que l’exécutant, avec le bureau du CSE, des décisions prises par l’ensemble des élus.

Je suis très fier du travail accompli pendant ces presque 9 années. Je parle bien du travail de toute une équipe, des élus, du bureau du CSE et des gestionnaires dévoués au service de leurs collègues.

Le tout premier travail fut celui de la communication. Il était important d’informer les salariés sur le rôle, sur les prestations, sur les possibilités qu’offre le CSE. Et là, nous partions de presque rien. Un premier livret des prestations, des newsletters ont été mis en place, le site internet a été mis à niveau avec un suivi individuel des consommés des prestations. Une newsletter spécifique du secrétaire a aussi été mise en œuvre pour parler des projets de l’entreprise présentés aux élus. Cette lettre n’a pas été maintenue à la suite d’un désaccord syndical. L’équipe des gestionnaires a été renforcée par des compétences en communication et en numérique. Elle a également fait l’objet d’un vrai suivi managérial qui manquait jusque-là. Ce qui permis de passer à la deuxième étape.

La deuxième étape fut le développement de la numérisation du CSE. Heureusement, celle-ci était bien programmée et entamée quand sont arrivés la pandémie et le confinement. Ces évènements ont permis poursuivre la dématérialisation nécessaire pour être en phase avec les attentes de nos collègues.

Avant tout cela, une réflexion avait été menée sur l’accueil à St Denis. Ceci avait débouché sur les travaux et le réaménagement des locaux du CSE et de la médiathèque.

Pendant cette période, j’ai beaucoup appris aussi bien dans le management d’une équipe (et parfois même en accéléré) que dans la relation avec les salariés. Il est difficile de devoir dire « non », mais c’est aussi le rôle du secrétaire aussi bien vis à vis de ses gestionnaires que des salariés qui oublient parfois de rendre leur avis d’imposition ou qui ne comprennent pas les règles strictes qu’impose l’URSSAF aux CSE.

Je voudrai donc dire un grand merci à l’ensemble des élus qui se sont succédés pendant ces mandats, même ceux avec qui j’ai pu être en désaccord, car c’est très formateur ! Je remercie également l’équipe CFDT avec qui j’étais en totale confiance et qui m’a donné le courage de franchir le pas de cette responsabilité en 2014, et qui ne m’a jamais lâché. Un grand merci également aux membres du bureau du CSE qui se sont succédés. Nous étions parfois en désaccord (rarement il faut bien le dire) mais nous avons toujours su gérer en bonne intelligence des décisions parfois difficile à prendre. Enfin, je remercie celle que je considérais comme « mon » équipe, les gestionnaires du CSE. je remercie toutes ces personnes de qualité qui n’oublient jamais pourquoi elles sont là, et qui souhaitent toujours, dans les limites du règlement du CSE, rendre service à leur collègues.

Quelles sont les perspectives d’évolutions pour les Activités Sociales et Culturelles (ASC) ?

Les Activités Sociales et Culturelles doivent évoluer en permanence afin de s’adapter aux besoins et aux attentes des bénéficiaires que sont les salariés. La difficulté est que les règles de l’URRSAF n’évoluent pas aussi vite et donne l’impression que la CSE bloque les nouvelles demandes.

Pourtant, selon moi, ce qui doit continuer de dicter les ASC est un mix entre des prestations pour tous et des prestations plus fortes pour les salariés aux plus petits revenus ou en précarité. Le rôle des ASC n’est pas de combler un pouvoir d’achat trop faible, mais de faciliter l’accès au sport, à la culture, aux activités de loisir pour les salariés et pour leur famille.

Une des premières tâches à mener sera de revoir les tranches de quotient familial. La forte inflation de ces 2 dernières années nécessite de refaire une passe sur ces tranches et peut-être même de réfléchir à une formule pour prendre en compte plus rapidement les évolutions des prix.

Globalement, de mon point de vue, l’équilibre des prestations du CSE qui existe aujourd’hui me paraît correct et devrait être maintenu. Bien sûr, le CSE doit continuer à s’adapter aux évolutions sociétales des salariés comme le numériques, mais aussi comprendre et adapter les nouveaux besoins et les nouvelles habitudes des bénéficiaires du CSE.

Le nouveau secrétaire du CSE, en charge des activités sociales et culturelles, n’est plus CFDT. Cette perte du leadership CFDT m’inquiète. Du fait de sa position centrale entre les différents syndicats, il était le garant du meilleur équilibre entre les prestations pour tous et les prestations plus sociales.

La CFDT va rester au bureau du CSE même si elle n’est plus au centre du jeu, pour s’assurer que tout le monde, quel que soit son niveau de salaire, y trouve son compte.

L’avenir du dialogue social chez Generali

Nous avons une direction avec laquelle il est possible de discuter. C’est déjà une bonne chose. Le dialogue social existe même s’il est inégal en fonction des périodes et en fonction des sujets. Je vois trois thématiques à court et aussi à moyen terme.

La première est le sujet du partage de la valeur dans le cadre de l’épargne salariale. Ce sujet est immédiat car nous sommes en plein dans la négociation qui a été suspendue pendant la période des élections. Pourtant elle doit être terminée avant fin juin. C’est un sujet primordial pour la CFDT : il s’agit de la part des salariés dans les résultats de l’Entreprise. Il nous paraît inconcevable que cette participation soit en baisse (par rapport à 2019) alors que les résultats de l’Entreprise continuent de progresser.

Le deuxième sujet est bien sûr les négociations salariales par rapport à l’inflation qui continue de monter. Les dernières négociations étaient positives et nous avons obtenu une clause de revoyure en juin-juillet pour analyser la situation. Il va donc falloir se remettre autour de la table.

Les autres sujets sont plus structurels et nécessitent une prise de recul et de la réflexion. Le rapport des salariés au travail a changé, causé par la crise sanitaire. Beaucoup d’entre nous ont pris conscience qu’il était nécessaire de trouver un sens à son travail et qu’une meilleure répartition entre le temps professionnel et le temps personnel était nécessaire. L’Entreprise va devoir prendre en compte ces nouveaux rapports au travail si elle veut espérer garder ses compétences et en recruter de nouvelles. Le télétravail, et plus globalement le travail hybride, est une des formes que prend ce changement de paradigme. Mais les conséquences sur le travail lui-même vont être très fortes.

La CFDT a commencé des analyses, aidée par des sociologues et des chercheurs, pour essayer de comprendre les implications que ces changements vont impliquer mais cela va prendre du temps et nous en sommes qu’au début.

L’avenir de la CFDT chez Generali

Tout d’abord, je ne l’ai pas encore fait, je voudrai remercier les collègues qui ont voté « CFDT ».Merci pour leur confiance et leur fidélité aux valeurs que nous portons.

Pourtant il s’agit bien d’une baisse des résultats CFDT que nous constatons lors de ces élections.

La CFDT a perdu 3 points sur le périmètre DSO (administratifs et inspection des réseaux intermédiés) et plus globalement 2,5 point sur le périmètre de l’Entreprise. Nous perdons notre première place chez les administratifs et nous passons 2e. Sur l’ensemble de l’Entreprise, nous restons à la 3e place derrière la CFE-CGC et l’UNSA.

Il est toujours difficile d’analyser les résultats d’une élection professionnelle. Contrairement aux élections politiques, il n’existe pas de « sondage sorti des urnes » qui permettent de comprendre pourquoi telle ou telle population, telle classe d’âge a voté dans un sens ou dans l’autre. Nous ne pouvons donc faire que des hypothèses qui sont invérifiables. Nous voyons pourtant 3 raisons, 2 sont structurelles à l’environnement, et la 3e plus concrète à Generali.

Nous pensons que la mobilisation contre la réforme des retraites, dans laquelle la CFDT a été motrice, a pu brouiller l’image de notre syndicat. En effet, les salariés sont peu habitués à une CFDT dans la rue qui s’oppose fermement et durablement. Au point même qu’on a pu entendre le terme de « radicalisation ». Pourtant la CFDT est restée fidèle à ce qu’elle a toujours dit sur de report de l’âge de départ à la retraite. Ceci a pu profiter à d’autres syndicats réputés plus contestataires.

Il est possible aussi que nous ayons souffert de notre image « généraliste ». Nous nous occupons de tout le monde collectivement mais aussi de chacun individuellement. Pour certains, cela peut paraître trop éloigné de leurs préoccupations et se réfugier dans un vote plus catégoriel, pensant être mieux défendus. Pourtant, il nous paraît clair que si certaines catégories sont plus défendues que d’autres, c’est l’ensemble de la communauté des salariés qui en pâtit. Il est contreproductif de monter des salariés les uns contre les autres.

Enfin, la dernière raison que nous avons identifiée est à la fois structurelle et bien concrète dans notre entreprise. Je l’ai déjà dit précédemment, la pandémie de Covid-19 et la généralisation du télétravail ont changé fondamentalement le rapport des salariés au travail et le rapport des salariés entre eux. Notre force à la CFDT est le relationnel, le contact avec nos collègues, la force de notre réseau professionnel. Nous ne nous sommes pas encore complètement adaptés à ces nouvelles conditions de travail « à distance » qui changent radicalement la manière de faire du syndicalisme.

« Le syndicalisme est mortel », dit Laurent Berger notre secrétaire général, « et il doit s’adapter ». Même si l’équipe CFDT de Generali fait évoluer ses pratiques, elle restera fidèle à ses valeurs de solidarité, d’égalité, d’émancipation, d’écoute et de démocratie. Elle continuera à les mettre au service de ses collègues.

Quant à moi, évidemment je reste à Generali. Je quitte la responsabilité du CSE mais je reste à la tête de l’équipe CFDT de Generali et je continuerai à donner mon avis sur les évolutions de notre CSE.

Une réflexion sur « Klaxon! n°14 : Merci et analyse du secrétaire du CSE DSO sortant »

  1. Super message très lucide
    Bravo Gwenael et bravo à tous.
    Les autres ferons leur preuve…ou pas…
    Préparons-nous pour la suite!

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